De Veynes à Barcillonnette - étape n°1

1. De Veynes à Barcillonnette - étape n°1

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Etape évoluant sur de petites routes départementales, pour prendre de la hauteur dans le défilé du Gouravour et découvrir l'abbaye de Clausonne et le lac de Peyssier. Variante possible par la piste forestière de Pibounet.
L'itinéraire débute dans la vallée du Petit Buëch et monte au col de la Bachassette dans un paysage de marnes noires par la petite route départementale 48. Il rejoint le charmant village du Saix puis emprunte le défilé du Gouravour pour accéder à la plaine de Peyssier, au pied de la montagne d'Aujour. Le trajet redescend par une piste forestière dans la vallée du Déoule à Barcillonnette.

Les 6 patrimoines à découvrir
Histoire

Veynes

A l’époque romaine, Davanium (Veynes) est une étape entre Vapincum (Gap) et Valence. Au moyen-âge, époque de prospérité, des marchands lombards battant monnaie, ainsi que plusieurs familles de confession juives, s’installent à Veynes. Jugées responsables de l’épidémie de peste de 1348, ces dernières seront victimes d’un pogrom qui n’épargnera que les enfants.
A la renaissance, les Veynois se convertissent au protestantisme. Persécutés sous Louis XIV, ils sont nombreux à fuir en Suisse, Allemagne et Hollande et la ville perd ainsi une partie importante de sa population active. Certains auront des destins prestigieux, tels André de Revillasc (général de l’armée prussienne) ou Abraham Patras (gouverneur de Sumatra).
En 1875, Veynes devient « cité cheminote » avec l’arrivée du chemin de de fer. Ce point central du trafic des Alpes du Sud est alors surnommé « Etoile de Veynes ». Avec le déclin de l’activité ferroviaire dans les années 1970, la ville se réoriente et devient « ville solaire ».
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Géologie

Les étranges terres noires du col de la Bachassette

En d’autres lieux, on les appelle « mauvaises terres » parce que rien n’y pousse. Ici, l’endroit se nomme Bachassette, la petite cuvette, parce que l’eau stagne après y avoir sculpté un étrange paysage.
La marne doit sa couleur au carbone caractéristique à sa formation en milieu marin profond, où l’absence d’oxygène a permis la conservation de la matière organique. Sa forte teneur en argile (70%) implique une forte perméabilité et rend stérile les terrains.
Elle est aussi très friable. C’est la forte pression exercée sur elle par la masse sédimentaire, qui lui a donnée une structure feuilletée facilitant aujourd’hui son érosion. Une érosion par le gel qui la fait éclater en surface et par ruissellement des eaux. C’est ce qui a façonné ces dos d’éléphant !!

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Savoir-faire

Liens sociaux et curiosité sonore

Le hameau du Faï est un lieu d'accueil géré par l'association Les Villages des Jeunes-Solidarités Jeunnesses. Il participe activement à la vie sociale de la vallée du Buëch. Des chantiers de jeunes internationaux et des chantiers d’insertion sont accueillis sur site, des animations culturelles ainsi que des soirées à thème sont organisées et favorisent le brassage interculturel et générationnel.

En 1994, a été créé un ensemble musical monumental unique au monde : d'énormes "trompes" (enceintes acoustiques directionnelles) ont été construites face à une formidable chambre d’écho naturelle constituée par les falaises qui surplombent le site. Le son par un effet de cathédrale emplit toute la vallée. L’instrument est aujourd’hui destiné à des expérimentations et performances sonores sans limites ni équivalent ailleurs dans le monde. Le festival "la Montagne qui chante" a lieu tous les 17 août.
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Histoire

Abbaye de Clausonne

L’abbaye de Clausonne est la première fille de Notre-Dame de Lure, elle-même fille de Notre-Dame de Boscodon. L’année de sa fondation n’est pas précise mais il est  possible de la dater vers 1185.
Le site de Clausonne, situé en bordure du torrent de Maraize, présente un attrait  spirituel en raison de son isolement géographique et renforce le maillage existant entre les communautés chalaisiennes méridionales de Lure, Boscodon et Valserres. Une longue journée de marche doit permettre de relier les sites entre eux, ce qui sera essentiel pour la transhumance des brebis vers la plaine de la Crau où l’abbaye de  Puyredon est fondée en 1205.

Le seigneur du Val-d’Oze fait don du domaine sur lequel les moines vont construire l’abbaye. Celle-ci possèdera également des terres, des pâturages et des vignes. Les  revenus demeurent toutefois modestes.
Malgré son isolement, l’abbaye et ses occupants vont subir plusieurs pillages et destructions. En 1573, les exactions des troupes protestantes lui sont fatales et l’abbaye disparait en tant que monastère régulier. Jusqu’à cette date, Clausonne et Boscodon auront maintenu une existence indépendante plusieurs siècles après la disparition de l’Ordre de Chalais. À partir de cette date, l’édifice sera  investi et transformé en ferme puis en mairie-école après la Révolution. Une église paroissiale a été aménagée dans le choeur pour les 80 habitants du village de Clausonne, qui a disparu après le rachat par l’État de l’ensemble du domaine pour en assurer la gestion forestière.
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Géologie

Espace Naturel Sensible de la Haute Vallée de Maraize

La Haute Vallée de Maraize, site de 2000 hectares, a été classé "Espace Naturel Sensible" par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes en 1987 du fait de la somptuosité de ses paysages et de ses caractéristiques géologiques et floristiques particulières.

Le climat, d’influence fortement méditerranéenne dans un massif alpin de moyenne altitude et très accidenté, favorise le développement d’une flore et d’une faune d’une très grande diversité grâce aux différents biotopes existants.

L’entrée dans le massif d’Aujour se fait par les gorges du  Gouravour, impressionnantes par leur étroitesse et leur hauteur. Elles offrent un panorama géologique assez  unique, et recèlent des trésors cachés, comme des  genévriers thurifères vieux de mille ans ! Les couples d’aigles et les chamois accompagnent parfois les visiteurs.

Ce territoire est aujourd’hui abandonné par les hommes : les vestiges de l’abbaye de Clausonne et la ferme du Faï sont les derniers foyers d’une occupation qui fut pourtant durable et importante. L’installation en l’an mille du  castrum d’Oze, au pic de Saint-Ponçon, sur le rebord  nord ouest du massif, illustre cette dimension tutélaire.

Ce plateau d’altitude, « château fort naturel », a abrité sur tout son espace une population nombreuse dans le lointain
Moyen-Âge ; le site d’Oze-la-vieille, en bordure du massif au-dessus du Saix, permet de mesurer à quel point Aujour n’était pas un territoire marginal, mais fut le coeur du Val- d’Oze.
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Histoire

Plaine de Peyssier

Les traces d’habitat restent assez discrètes dans le vallon et pourtant, ce territoire fut bien investi. Un castrum (château fort et village) existait près de la grange des Oustaus aux XIIe et XIVe siècles. Il était rattaché à la seigneurie d’Oze et avait été placé sous la dépendance des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le site fortifié a disparu à  l’occasion des crises de la fin du Moyen-Âge, puis a été réoccupé au cours du XVIe siècle.

Des quatre granges qui occupaient la plaine, il ne subsiste que deux bâtiments à Laboudou et aux Oustaus. Il existait
deux autres granges et maisons au Jas des Aygues et au Raugou qui sont largement ruinées. Toutes ces granges  appartenaient depuis le XVIIe siècle au moins au
seigneur de Vitrolles qui en retirait des revenus relativement importants. Elles étaient affermées à des fermiers ou métayers qui versaient une rente au seigneur contre le droit d’occuper ses terres.

À la fin des années 1870, ces granges passent à une société contrôlée par François Pavie, maire de Savines, qui revend ce domaine à l’administration des Eaux et Forêts. Les fermes situées sur les contreforts sud de Peyssier aux quartiers du Grand Pré, des Selles et de Rochecourbe étaient également habitées par des agriculteurs qui étaient propriétaires des terres environnantes. Le hameau des  Selles est abandonné au moment de la 1ère guerre  mondiale, alors que les deux autres le sont à la fin du XIXe siècle.

En 1906, ces quartiers sont déjà achetés par  l’administration des Eaux et Forêts, alors que l’essentiel du domaine des barons de Vitrolles est aujourd’hui la propriété des communes d’Esparron et de Barcillonnette.

Le nom Peyssier vient de l’occitan peissier qui vient lui- même du latin paxilli qui désigne un bassin, une retenue d’eau produite par un barrage de pieux. Dans les années 1970, un barrage a été construit pour développer  l’irrigation agricole dans le Val-d’Oze.
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Description

  1. Au départ de la gare de Veynes, remonter vers le centre-ville. Au rond point prendre la RD994 en direction de Gap sur 300 m et au rond-point suivant, tourner à droite dans la rue Picasso. Au bout de cette rue, tourner à droite en direction du village du Saix sur la digue du Petit Buëch.
  2. Continuer sur la RD48, puis la RD49 qui monte au Col de la Bachassette, jusqu’au village du Saix. La route sillonne à travers de jolis paysages de marnes. Le dépaysement commence.
  3. Au Saix, prendre à gauche la rue de la Seigneurie, traverser le village et suivre la RD249t jusqu'au Faï. La route se rétrécie et grimpe à travers les gorges étroites et sinueuses du Torrent de Maraize.
  4. Au hameau du Faï, continuer en face sur la piste forestière en direction de l'abbaye de Clausonne. Sur la gauche, on aperçoit les trompes du Faï. Plus loin, les ruines de l’abbaye de Clausonne accueillent à ciel ouvert les pèlerins de passage.
  5. Une fois la visite de l'abbaye de Clausonne terminée, poursuivre sur la route forestière en direction du lac de Peyssier.
  6. Après avoir longer le lac, suivre la piste (GR®93) dans la plaine en laissant le sentier de droite qui rejoint le gîte des Oustaus. Environ 1 km plus loin, abandonner le GR®93 (sentier à gauche) et continuer sur la piste. A la prochaine jonction de piste, suivre celle d’en face jusqu’au Col de Peyssier.
  7. Au col de Peyssier, entamer la descente, suivre la direction du col des Selles par une piste forestière.
  8. Au col des Selles, prendre à gauche la piste forestière des Selles et sillonner à travers la forêt domaniale de Beynon. A la patte d’oie suivante, continuer en face à la descente. Puis, à la 2ème intersection, bifurquer à gauche en épingle. Cette voie conduit directement au village de Barcillonnette. 
  9. A Barcillonnette, remonter la RD 20 à gauche pour atteindre le centre-village et terminer cette étape.
  • Départ : Gare de Veynes
  • Arrivée : Barcillonnette

Profil altimétrique


Accès routiers et parkings

Cette étape débute à la gare SNCF de Veynes.

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