P1-Étape 03 - Peyssier (Les Oustaus) - Sigoyer (Les Guérins)
Plaine de Peyssier - Les Oustaus
Plaine de Peyssier - Les Oustaus - Norman Lancelot

3. P1-Étape 03 - Peyssier (Les Oustaus) - Sigoyer (Les Guérins)

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Traversée de la plaine de Peyssier, où les fleurs se multiplient au printemps, dominée par la montagne d’Aujour. Découverte de la vallée du Déoule, espace encore sauvage au dessus de la Durance. Vue sur les falaises de Céüse, mondialement célèbres, et sur la Petite Céüse.

Les 3 patrimoines à découvrir

  • Plaine de Peyssier
    Plaine de Peyssier - Rémi Borel
    Pastoralisme

    Plateau de Peyssier

    Les traces d’habitat restent assez discrètes dans le vallon et pourtant, ce territoire fut bien investi. Un castrum (château fort et village) existait près de la ferme des Oustaus aux XIIe et XIVe siècles. Il était rattaché à la seigneurie d’Oze et avait été placé sous la dépendance des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le site fortifié a disparu à l’occasion des crises de la fin du Moyen-Âge, puis a été réoccupé au cours du XVIe siècle.
    Des quatre fermes qui occupaient le plateau, il ne subsiste que deux bâtiments à Laboudou et aux Oustaus. Il existait deux autres fermes et maisons au Jas des Aygues et au Raugou qui sont largement ruinées. Toutes ces fermes appartenaient depuis le XVIIe siècle au moins au seigneur de Vitrolles qui en retirait des revenus relativement importants. Elles étaient affermées à des fermiers ou métayers qui versaient une rente au seigneur contre le droit d’occuper ses terres.
    À la fin des années 1870, ces fermes passent à une société contrôlée par François Pavie, maire de Savines, qui revend ce domaine à l’administration des Eaux et Forêts. Les fermes situées sur les contreforts sud de Peyssier aux quartiers du Grand Pré, des Selles et de Rochecourbe étaient également habitées par des agriculteurs qui étaient propriétaires des terres environnantes. Le hameau des  Selles est abandonné au moment de la 1ère guerre  mondiale, alors que les deux autres le sont à la fin du XIXe siècle.
    En 1906, ces quartiers sont déjà achetés par l’administration des Eaux et Forêts, alors que l’essentiel du domaine des barons de Vitrolles est aujourd’hui la propriété des communes d’Esparron et de Barcillonnette.
  • Village d'Esparron
    Village d'Esparron - Joelle Noguer
    Histoire

    Vallée du Déoule et figure locale

    Le caractère méditerranéen de cette vallée de Terres Noires, entaillées de profondes ravines, lui confère un climat doux. Le Déoule, affluent de la Durance, s’écoule dans cette vallée sauvage et parsemée de petits hameaux et villages, Esparron, Barcillonnette, au cœur desquels demeurent des patrimoines restaurés à découvrir : église, lavoir, fontaine, four communal. Au hameau d’Espréaux, trône une petite chapelle entièrement restaurée.
    On a peine à imaginer qu’au XIIIe siècle, le vieil Esparron se réfugiait sur les hauteurs du rocher de St-Pierre et comprenait six villages de belle taille, chacun avec sa chapelle et son cimetière.
    Barcillonnette, héritière du Val Civique, a été l’un des villages où la fibre révolutionnaire a vibré fortement. Rares étaient les communes rurales qui penchaient pour les valeurs républicaines et laïques dans un milieu très imprégné de traditionalisme religieux. Barcillonnette a longtemps incarné cette singularité.
    Saoussa, magicien local
    Pierre Clavel, surnommé Saoussa, est né à Esparron et a fréquenté le territoire compris entre Veynes, Serres et Tallard au XIXe siècle. Berger d’un maigre troupeau, il passait son temps à parcourir le pays, se faisant héberger par les uns et par les autres, qui n’osaient lui refuser l’hospitalité. Il se consacrait à l’exercice de thérapeutiques empirico-magiciennes ou à la pratique de la magie et de la sorcellerie. Il jouait des tours à ceux qui ne le recevaient pas correctement. Il passait pour un guérisseur à l’aide des plantes et de la magie, ayant un lien particulier avec les serpents.
    Pour aller plus loin : Cinq figures de magiciens en Dauphiné et Savoie, Alice et Charles Joisten, Le monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, 1986.
  • Falaises de Céüse
    Falaises de Céüse - Norman Lancelot
    Géologie

    Promontoire rocheux du massif de Céüse

    La montagne de Céüse est un bel exemple de cuvette structurale perchée culminant à 2016 m d’altitude. Sa corniche en forme de fer à cheval est constituée de très belles falaises de calcaire tithonique de 30 m à 130 m de hauteur. Elles sont équipées pour la pratique de l’escalade, très renommées et prisées par les grimpeurs. On y trouve l’une des voies les plus difficiles au monde : Biographie ou Realization : 9a+ (niveau extrême en escalade). C’est également le berceau d’une biodiversité riche et reconnue intégrée à un site Natura 2000. Vous pourrez y apercevoir la marmotte, le crave à bec rouge ou le faucon pèlerin.
    Céüsette ou la Petite Céüse, située en face de l’autre côté du col des Guérins, constitue un promontoire sur la vallée de la Durance.

Description

  1. Depuis les Oustaus, reprendre le chemin de l'étape précédente dans l'autre sens jusqu'au point suivant.
  2. À la jonction avec le GR®93, prendre vers le col des Garcins à droite en faisant quasiment demi tour.
  3. Quitter la piste forestière pour grimper tout droit au col des Garcins par une sente bordant un petit torrent. Après le col, poursuivre à la descente.
  4. Au Forest de Maraud, traverser la piste et continuer la descente par un sentier qui alterne avec une piste forestière.
  5. À l’intersection du Serre Claud, continuer la descente à gauche en direction d’Esparron. La pente devient assez raide et les pierres roulent facilement sous le pied. Le balisage passe en GRP®.
  6. Au torrent de Rebiodon, prendre la RD20 à gauche sur 1 km jusqu’à l’entrée du village d’Esparron.
  7. À l’entrée du village d’Esparron, tourner à droite en direction du hameau Audarne. Balisage GRP® tout le long.
  8. Au bout de la route goudronnée, emprunter le chemin sur votre gauche balisé en GRP® sur un versant dénudé pour attaquer l’ascension du col de la Baume. Attention au passage dans les marnes assez glissant par temps de pluie.
  9. Col de la Baume, prendre à droite, direction col des Guérins, poursuivre le sentier dans la pinède jusqu’au col de Bois Rien.
  10. Au col de Bois Rien poursuivre l’ascension sur la gauche.
  11. Au pied de la Petite Céüse, contourner les amas rocheux par la gauche, pour entamer la descente vers le col des Guérins par un sentier.
  • Départ : Peyssier (Les Oustaus)
  • Arrivée : Sigoyer (Les Guérins)

Profil altimétrique


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