Pédestre #1 : Veynes - Le Laverq en 12 étapes par Ceüse, Serre Ponçon et Boscodon
Abbaye de Boscodon
Abbaye de Boscodon - Norman Lancelot

Pédestre #1 : Veynes - Le Laverq en 12 étapes par Ceüse, Serre Ponçon et Boscodon

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⛰️ Itinéraires Touristiques des Abbayes Chalaisiennes ⛰️

Votre itinérance pédestre vous amènera de Veynes à l'Abbaye du Laverq en 12 étapes.
Vous explorerez la mystique abbaye de Clausonne, l’apaisante plaine de Peyssier, la célèbre falaise de Céüse, la tumultueuse Durance, le magnifique lac de Serre-Ponçon. Le parcours se terminera dans le vallon du Laverq, joyau de nature niché en haute montagne.

Les autres sites Chalaisiens que vous croiserez sur votre parcours sont le prieuré Saint-Maurice à Valserres, l'abbaye de Boscodon à Crots et l'abbaye du Laverq.
Le tracé emprunte pour petite moitié des sentiers de montagne, pour un tiers des pistes et pour le reste des petites routes non fréquentées.

Vous évoluerez dans des paysages abondamment variés.

Les 12 étapes de cette itinérance sont en moyenne assez difficile physiquement. Cependant, elles sont tout à fait réalisables dans une journée et ont été choisies de sorte qu'il n'y ait pas 2 journées difficiles consécutives. Un hébergement en dur est possible à chaque étape.
Il n'y a aucune difficulté technique, le tracé s'appuyant sur un réseau de sentiers déjà existant (GR, GRP, PR, pistes, etc.)

Le tableau des étapes est disponible dans les photos de cette itinérance.

12 étapes


Les 26 patrimoines à découvrir

  • Le Pont de la Morelle sur le Petit Buëch
    Le Pont de la Morelle sur le Petit Buëch - Norman Lancelot
    Lac

    Le petit Buëch

    Depuis Sisteron, l’itinérance remonte le Buëch, mais il existe le « Petit » et le « Grand » Buëch. Au droit de Veynes, coule le Petit Buëch, pourtant pas si petit car il mesure à lui seul 44 km ! Quant au Grand Buëch, il prend sa source à Lus-la-Croix-Haute, dans le vallon de la Jarjatte. Le Petit et le Grand Buëch confluent quelques kilomètres en amont de Serres.
  • Église de Saint-Auban-d'Oze
    Église de Saint-Auban-d'Oze - Norman Lancelot
    Histoire

    La baronnie du Val d’Oze

    En l’an 972, la reconquête des régions alpines par le comte de Provence considérées comme décivilisées et déchristianisées, amène l’installation d’un chef, Reynier d’Oze. Il s’installe sur un territoire délimité par les villages actuels de La Bâtie-Montsaléon, Chabestan, Le Saix, Furmeyer, Peyssier, ainsi que les hameaux de Villelongue et Plan-du-Bourg. Le village de Clausonne est inclus dans ce territoire.
    Reynier s’appuie sur des petits dominants locaux pour gérer ce territoire. Ainsi, naissent les seigneuries du Saix, de Chabestan… Clausonne sera donné par le baron à des moines chalaisiens qui y construiront l’abbaye au XIIe siècle ; l’abbé en sera le seigneur mineur, réticent à prêter serment d’allégeance au baron. Deux familles parentes, les Reynier puis les Augier, administrent successivement la baronnie.
    Le village d’Oze connait successivement trois implantations. Sur le pic Saint-Ponçon, installation d’un castel seigneurial pour protéger l’entrée du vallon, entouré de falaises de Chabestan à Peyssier, château fort naturel, qui a servi d’asile avant l’an mil. Un siècle plus tard, Oze est établi à Saint-Laurent au sommet des marnes de la Bachassette. Suite à l’incendie de 1472, le village d’Oze est construit à l’emplacement actuel et celui de St-Auban est créé.
    Après une apogée autour des années 1350, la baronnie est amputée par des ventes successives pour renflouer les caisses des barons endettés. Après le démantèlement de la baronnie, les villages s’organisent de façon indépendante.
  • Trompes du Faï
    Trompes du Faï - Norman Lancelot
    Histoire

    Le hameau du Faï : liens sociaux et curiosités sonores

    Le hameau du Faï est un lieu d'accueil géré par l'association Les Villages des Jeunes-Solidarités Jeunnesses. Il participe activement à la vie sociale de la vallée du Buëch. Des chantiers de jeunes internationaux et des chantiers d’insertion sont accueillis sur site, des animations culturelles ainsi que des soirées à thème sont organisées et favorisent le brassage interculturel et générationnel.
    En 1994, a été créé un ensemble musical monumental unique au monde : d'énormes "trompes" (enceintes acoustiques directionnelles) ont été construites face à une formidable chambre d’écho naturelle constituée par les falaises qui surplombent le site. Le son par un effet de cathédrale emplit toute la vallée. L’instrument est aujourd’hui destiné à des expérimentations et performances sonores sans limites ni équivalent ailleurs dans le monde. Le festival "la Montagne qui chante" a lieu tous les 17 août.
  • Abbaye de Clausonne
    Abbaye de Clausonne - Rémi Borel
    Petit patrimoine

    Abbaye de Clausonne

    L’abbaye de Clausonne est la première fille de Notre-Dame de Lure, elle-même fille de Notre-Dame de Boscodon. L’année de sa fondation n’est pas précise mais il est possible de la dater vers 1185. Le site de Clausonne, situé en bordure du torrent de Maraize, présente un attrait spirituel en raison de son isolement géographique et renforce le maillage existant entre les communautés chalaisiennes méridionales de Lure, Boscodon et Valserres. Une longue journée de marche doit permettre de relier les sites entre eux, ce qui sera essentiel pour la transhumance des brebis vers la plaine de la Crau où l’abbaye de Puyredon est fondée en 1205.
    Le seigneur du Val-d’Oze fait don du domaine sur lequel les moines vont construire l’abbaye. Celle-ci possèdera également des terres, des pâturages et des vignes. Les revenus demeurent toutefois modestes. Malgré son isolement, l’abbaye et ses occupants vont subir plusieurs pillages et destructions. En 1573, les exactions des troupes protestantes lui sont fatales et l’abbaye disparait en tant que monastère régulier. Jusqu’à cette date, Clausonne et Boscodon auront maintenu une existence indépendante plusieurs siècles après la disparition de l’Ordre de Chalais.
    À partir de cette date, l’édifice sera investi et transformé en ferme puis en mairie- école après la Révolution. Une église paroissiale a été aménagée dans le chœur pour les 80 habitants du village de Clausonne, qui a disparu après le rachat par l’État de l’ensemble du domaine pour en assurer la gestion forestière.

    https://www.abbayedeclausonne.org
  • Torrent de Maraize
    Torrent de Maraize - Norman Lancelot
    Flore

    Espace Naturel Sensible de la Haute Vallée de Maraize

    La Haute Vallée de Maraize, site de 2 000 hectares, a été classée « Espace Naturel Sensible » par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes en 1987 du fait de la somptuosité de ses paysages et de ses caractéristiques géologiques et floristiques particulières.
    Le climat, d’influence fortement méditerranéenne dans un massif alpin de moyenne altitude et très accidenté, favorise le développement d’une flore et d’une faune d’une grande diversité grâce aux différents biotopes existants.
    L’entrée dans le massif d’Aujour se fait par les gorges du Gouravour, impressionnantes par leur étroitesse et leur hauteur. Elles offrent un panorama géologique assez unique, et recèlent des trésors cachés, comme des genévriers thurifères vieux de mille ans ! Les couples d’aigles et les chamois accompagnent parfois les visiteurs.
    Ce territoire est aujourd’hui abandonné par les hommes : les vestiges de l’abbaye de Clausonne et la ferme du Faï sont les derniers foyers d’une occupation qui fut pourtant durable et importante. L’installation en l’an mille du castrum d’Oze, au pic de Saint-Ponçon, sur le rebord nord ouest du massif, illustre cette dimension tutélaire.
    Ce plateau d’altitude, « château fort naturel », a abrité sur tout son espace une population nombreuse dans le lointain Moyen-Âge ; le site d’Oze-la-vieille, en bordure du massif au-dessus du Saix, permet de mesurer à quel point Aujour n’était pas un territoire marginal, mais fut le cœur du Val-d’Oze.
  • Lac de Peyssier
    Lac de Peyssier - Norman Lancelot
    Lac

    Lac de Peyssier

    Le nom Peyssier vient de l’occitan peissier qui vient lui-même du latin paxilli qui désigne un bassin, une retenue d’eau produite par un barrage de pieux. Dans les années 1970, un barrage a été construit pour développer l’irrigation agricole dans le Val-d’Oze.
  • Village d'Esparron
    Village d'Esparron - Joelle Noguer
    Histoire

    Vallée du Déoule et figure locale

    Le caractère méditerranéen de cette vallée de Terres Noires, entaillées de profondes ravines, lui confère un climat doux. Le Déoule, affluent de la Durance, s’écoule dans cette vallée sauvage et parsemée de petits hameaux et villages, Esparron, Barcillonnette, au cœur desquels demeurent des patrimoines restaurés à découvrir : église, lavoir, fontaine, four communal. Au hameau d’Espréaux, trône une petite chapelle entièrement restaurée.
    On a peine à imaginer qu’au XIIIe siècle, le vieil Esparron se réfugiait sur les hauteurs du rocher de St-Pierre et comprenait six villages de belle taille, chacun avec sa chapelle et son cimetière.
    Barcillonnette, héritière du Val Civique, a été l’un des villages où la fibre révolutionnaire a vibré fortement. Rares étaient les communes rurales qui penchaient pour les valeurs républicaines et laïques dans un milieu très imprégné de traditionalisme religieux. Barcillonnette a longtemps incarné cette singularité.
    Saoussa, magicien local
    Pierre Clavel, surnommé Saoussa, est né à Esparron et a fréquenté le territoire compris entre Veynes, Serres et Tallard au XIXe siècle. Berger d’un maigre troupeau, il passait son temps à parcourir le pays, se faisant héberger par les uns et par les autres, qui n’osaient lui refuser l’hospitalité. Il se consacrait à l’exercice de thérapeutiques empirico-magiciennes ou à la pratique de la magie et de la sorcellerie. Il jouait des tours à ceux qui ne le recevaient pas correctement. Il passait pour un guérisseur à l’aide des plantes et de la magie, ayant un lien particulier avec les serpents.
    Pour aller plus loin : Cinq figures de magiciens en Dauphiné et Savoie, Alice et Charles Joisten, Le monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, 1986.
  • Falaises de Céüse
    Falaises de Céüse - Norman Lancelot
    Géologie

    Promontoire rocheux du massif de Céüse

    La montagne de Céüse est un bel exemple de cuvette structurale perchée culminant à 2016 m d’altitude. Sa corniche en forme de fer à cheval est constituée de très belles falaises de calcaire tithonique de 30 m à 130 m de hauteur. Elles sont équipées pour la pratique de l’escalade, très renommées et prisées par les grimpeurs. On y trouve l’une des voies les plus difficiles au monde : Biographie ou Realization : 9a+ (niveau extrême en escalade). C’est également le berceau d’une biodiversité riche et reconnue intégrée à un site Natura 2000. Vous pourrez y apercevoir la marmotte, le crave à bec rouge ou le faucon pèlerin.
    Céüsette ou la Petite Céüse, située en face de l’autre côté du col des Guérins, constitue un promontoire sur la vallée de la Durance.
  • Chateau de Tallard
    Chateau de Tallard - Norman Lancelot
    Petit patrimoine

    Château de Tallard

    Le château est un des édifices fortifiés médiévaux les plus notables des Hautes-Alpes. Il était protégé à l’est par la haute falaise dominant le lit de la Durance ; au sud par un large fossé creusé ; à l’ouest et au nord par les remparts fortifiés entourant le village rassemblé au pied du château. Un réseau de galeries souterraines permettait aux habitants d’accéder aux puits en période de fermeture des portes. On entrait dans le bourg par cinq portes, seule celle de Durance est encore visible.
    Les remparts ont été détruits au début du XXe siècle pour la construction de maisons, la nouvelle place du village se retrouve à l’extérieur des remparts. L’église du village, auparavant à l’extérieur des remparts, a été détruite et au XVIIe siècle, il a été décidé de relocaliser l’église Saint-Grégoire à l’intérieur des remparts.
  • Tallard
    Tallard - Norman Lancelot
    Architecture

    Tallard

    Les premières traces d’implantation humaine datent du paléolithique. Des fouilles, sur l’actuel aérodrome de Tallard, ont révélé la présence d’un village très actif qui atteste d’une sédentarité inédite pour l’époque.
    L’implantation stratégique de Tallard est d’abord liée à des intérêts commerciaux. Le site se trouve sur le parcours joignant Marseille au Piémont italien en passant par la vallée de l’Avance, et permet de contourner Gap le long de l’ancienne voie romaine. L’actuel village s’implante à la suite de la construction du château fort au XIVe siècle. Auparavant, le village était perché à Ville Vieille pour s’isoler des voies de passage et donc des pillages.
  • Jarjayes - Vestiges de l'ancienne chapelle
    Jarjayes - Vestiges de l'ancienne chapelle - Norman Lancelot
    Petit patrimoine

    Site des trois châteaux de Jarjayes

    Au haut Moyen-Âge, l’implantation d’un premier village est attestée au quartier de Saint-Pierre où se trouve encore le cimetière. Au Xe siècle, Raimbert de Jarjayes et Girberge, sa femme, firent donation d’une terre. Première apparition du nom de Jarjayes sous sa forme ancienne de « Gargaia ». C’est au XIe siècle que le village fortifié (castrum) de Tréchatel est construit sur un mamelon se terminant par un rocher escarpé dominant les vallées de l’Avance et de la Durance. Un château est construit sur la face sud un peu en contrebas, le tout est protégé par une muraille. Tréchatel signifie « derrière le château » et non « trois châteaux » comme il est appelé encore aujourd’hui. Une chapelle seigneuriale attenante au château a été édifiée.
    Au XIIe siècle, Béatrix d’Aix, Dame de Jarjayes, épouse Arnaud Flotte et lui apporte en dot une partie de la Terre de Jarjayes. Leurs descendants formeront les bases des coseigneuries qui ont régné sur Jarjayes jusqu’au début du XVIIIe siècle. C’est Béatrix de Jarjayes qui donne, en propriété à l’abbaye de Boscodon et au Prieuré du Puy-Saint-Maurice, tout le mas de Malcor qui s’étend depuis l’Avance jusqu’à la Durance.
    Au XVIe siècle, durant les guerres de Religion, le Dauphiné va connaître une période très confuse, chargée de désordres, conflits, massacres. Inquiété par cette forteresse au main des catholiques, Lesdiguières entreprit un siège du village fortifié. Les 140 coups de canon eurent raison du château et de l’église, le village se rendit au bout d’une semaine. Cette période marque l’abandon progressif du rocher escarpé au profit de la construction d’un village à l’emplacement actuel.
    Vers la fin du XVIIe, dans la période de la Ligue d’Augsbourg qui regroupe la plupart des pays européens contre Louis XIV, Jarjayes est à nouveau incendié par le Duc de Savoie et l’église est fort endommagée. Du passé de Jarjayes ne demeurent que les vestiges de l’église qui était située à l’intérieur du castrum. Elle a été remplacée au milieu du XIXe siècle par l’église actuelle qui porte le même nom que l’ancienne, Saint-Pierre et Saint-Martin.
    La pierre du Costel, dite « la pierre chaude »
    Une pierre verte marquant l’entrée du vieux village, polie par des milliers de mains qui venaient s’acquitter le droit d’entrée au marché aux grains. Tous les jarjayais s’y sont assis un jour pour tester le secret de la pierre qui, dit-on, dès que tombe la nuit, libère la chaleur qu’elle a gardée du jour.
  • Vignes à Valserres
    Vignes à Valserres - Joelle Noguer
    Savoir-faire

    Du vin dans les Hautes-Alpes

    Créée en 1950, la Cave des Hautes Vignes de Valserres est l’unique cave coopérative vinicole des Hautes-Alpes. Elle rassemble et vinifie les raisins des coteaux de l’Avance et de la Durance sous l’appellation Hautes-Alpes Indication Géographique Protégée. Les vignes, plantées entre 600 et 900 mètres d’altitude, sont soumises à de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit. Associés au climat et au sol, les raisins donnent des vins présentant une belle fraicheur.
    Le vignoble haut-alpin regroupe une belle diversité de cépages dont les principaux sont : chardonnay, cabernet, merlot, viognier, vermentino ainsi que le mollard qui signifie « petite montagne », ancien cépage rare et historique du département. Au-delà de la cave coopérative, vous pouvez partir à la rencontre de vignerons passionnés : il existe une dizaine de domaines viticoles dans les Hautes-Alpes.
  • Chapelle Saint-Maurice
    Chapelle Saint-Maurice - Norman Lancelot
    Petit patrimoine

    Prieuré chalaisien de Saint-Maurice

    Au sommet de la montagne Saint-Maurice, à 1359 m d’altitude, a été construit un prieuré rattaché à l’ordre de Chalais en 1157. Un document fait état d’une « donation à l’abbaye de Bauscodon et à la maison du Puy-Saint-Maurice par Beatrix de Jarjayes et Arnaud Flotte ». Le monastère possédait déjà des vignes dans cette vallée, indispensables à la fabrication du vin eucharistique.
    Tout au long de son histoire, ce prieuré demeure une dépendance de Boscodon, jusqu’à sa destruction au cours des guerres de Religion. Quelques clapiers sont encore visibles mais ils ne permettent cependant pas de relever le plan de situation des anciens bâtiments.
    Une chapelle encore visible a été construite au sommet de la montagne. Elle est située dans un site accueillant pour une pause bien méritée à l’ombre de tilleuls magnifiques. Elle a été bâtie en l’honneur de saint Maurice. Il s’agit probablement de l’officier de la légion thébaïne martyrisé dans le Valais au IIe siècle. L’histoire nous relate : « Qu’au printemps 1664, Benoîte Rencurel qui garde son troupeau en ce lieu rencontre un vieillard très beau et à la longue barbe. " Je suis Maurice " lui dit-il. Il lui annonce que le lendemain, elle verra la Mère de Dieu, au Vallon des Fours, au-dessus de l’église de Saint-Etienne-le-Laus. Il lui donne un bâton pour se protéger contre les loups. Le lendemain, commencent les apparitions du Vallon des Fours qui vont durer jusqu’au 29 août 1664. »
  • Vallée de l'Avance
    Vallée de l'Avance - Norman Lancelot
    Histoire

    La vallée de l’Avance

    La vallée de l’Avance abrite quelques villages, perchés pour la plupart, qui offrent des panoramas d’exception. Elle se situe au pied du versant ouest du Mont Colombis qui culmine à 1734 m.
    De par sa position géographique, la vallée de l’Avance constitue un raccourci facile, bien qu’illégal, pour éviter Gap et ses péages au Moyen-Âge. C’est l’un des chemins privilégiés des trafiquants en tout genre, qui circulent de la Provence au Dauphiné.
    En 1317, l’évêque Bertrand de Lincel accordera aux habitants de Gap l’autorisation de rompre le chemin qui passe par Lettret afin de favoriser l’important péage de leur ville.
  • Église de Chorges
    Église de Chorges - Joelle Noguer
    Petit patrimoine

    Chorges

    L’église Saint-Victor date du début du XIIe siècle. De style roman à l’origine, l’église a subi de nombreuses restaurations, notamment aux XVe et XVIIe siècles. Ainsi, la croisée d’ogive de la voûte et la fenêtre de la chapelle de la Vierge sont de style gothique flamboyant (XVe siècle). La voûte est en anse de panier. Le clocher a été reconstruit en 1690 après avoir été détruit par la foudre. L’église a été classée Monument Historique en 1862.
    La fontaine de la place Lesdiguières date de 1548. C’est l’une des plus anciennes et plus belles fontaines du département. Elle est construite en marbre rose local. L’eau s’écoule par des dégorgeoirs qui rappellent le bestiaire fantastique du Moyen-Âge. Cette fontaine bénéficie d’une protection au titre des Monuments Historiques. Elle fut restaurée en novembre 2014.
    La carrière de marbre rose de Salados aurait été utilisée dès l’Antiquité par les Romains. Cette carrière d’altitude à ciel ouvert permet l’exploitation de blocs effondrés des aiguilles de Chabrières. Son utilisation fut essentiellement locale et le plus grand chantier qu’elle alimenta fut celui de la cathédrale de Gap à la fin du XIXe siècle. Un parcours Sens’actions de randonnée-jeux permet sa découverte de manière ludique en famille.
  • Lac de Serre-Ponçon - Église de Saint-Apollinaire
    Lac de Serre-Ponçon - Église de Saint-Apollinaire - Joelle Noguer
    Petit patrimoine

    Église de Saint-Apollinaire

    L’église, implantée sur un promontoire comme pour affirmer sa domination spirituelle, trône au milieu du village. Elle a subi plusieurs destructions lors des guerres de Religion. Seul le beau porche garde les traces de ses origines du XIIe siècle. Un cadran solaire moderne orne son flanc sud. La vue est remarquable sur la retenue de Serre-Ponçon, Savines-le-Lac et ses environs ainsi que sur les sommets de la rive gauche de la Durance (Pic de Morgon, Pic de Charance, Parpaillon).
  • Lac de Serre-Ponçon
    Lac de Serre-Ponçon - Jennifer Noris
    Lac

    Lac et barrage de Serre-Ponçon

    La Durance est une rivière dite « capricieuse » qui prend sa source à l’ubac de Montgenèvre et se jette dans le Rhône en Avignon. Ses crues étaient redoutées en raison des nombreux dégâts qu’elle pouvait causer sur les terres agricoles, ouvrages et maisons.
    Cette rivière était utilisée comme voie de transport pour le commerce du bois du Moyen-Âge jusqu’au dernier quart du XIXe siècle. Les troncs d’arbres abattus dans les forêts étaient assemblés par des liens végétaux pour constituer des radeaux, que les radeliers menaient jusqu’au Rhône.
    L’idée de construire un barrage sur la Durance remonte à 1856, notamment pour réguler les débits et constituer un immense réservoir d’eau pour l’agriculture. Le barrage actuel a été conçu pour la production d’énergie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et également pour l’irrigation. Les travaux ont débuté en 1955 et le barrage a été mis en eau en 1960. Sa retenue d’eau est assurée par l’un des plus grands barrages poids (en terre) d’Europe flanqué entre deux rochers, le Serre-Ponçon et le Serre de Monge sur les communes de Rousset et de La Bréole.
    Cette gigantesque retenue d’eau a façonné en aval les paysages de la Durance où l’arboriculture et l’agriculture se sont fortement développées en fond de vallée, occupée également par les infrastructures routières et le canal EDF.
    À visiter : le Muséoscope du Lac de Serre-Ponçon à Rousset et la Maison de l’Eau et des Énergies au pied du barrage.
  • Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine
    Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine - mesinfos.fr
    Architecture

    Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine - Pôle XXème

    Savines-le-Lac figure parmi les rares exemples en France de village nouveau, entièrement labellisé au patrimoine du XXe siècle. Le Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP), présente une exposition permanente au Pôle XXe en libre accès mettant en perspective les grands travaux qui ont conduit au lac de Serre-Ponçon, faisant découvrir le territoire avant le barrage, et en parallèle la construction du nouveau village de Savines-le-Lac.
    Le CIAP raconte plus de 100 ans d’histoire, de 1900 à nos jours (la houille blanche, l’arrivée du tracteur, le développement du tourisme, les colonies de vacances ou les maisons solaires, etc.).
  • Chapelle Saint-Benoit au hameau du Bois
    Chapelle Saint-Benoit au hameau du Bois - Joelle Noguer
    Histoire

    Moute seigneuriale de Montmirail et hameau des Bois

    Située sur la commune de Crots à 1254 m, au-dessus du hameau du Bois, se dressait au lieu-dit La Moute, une minuscule seigneurerie dont l’origine remonterait à l’époque gauloise. En 1142, Guillaume de Montmirail, en faisant donation du domaine de Boscodon aux moines venus de Chalais, est en quelque sorte à l’origine du déploiement des moines de Chalais en Provence.
    Le hameau du Bois, Lou Bouosc, est situé sur une voie de circulation fort ancienne qui deviendra plus tard la grande draille de transhumances montées de Provence via la vallée de l'Ubaye. Cette voie antique conduira plus tard à l'abbaye de Boscodon mais également à Saint-Jacques de Compostelle. Le seigneur de Montmirail, puis les moines de Boscodon, prélevaient des droits féodaux de pacage et de pulvérage.
    Ce hameau constitue le seul habitat de cette partie haute de l'ancienne seigneurie de Montmirail. Avec près de 100 habitants au milieu du XIXe siècle, il a pourtant souffert de la pénurie d'eau potable issue de quelques résurgences soumises aux aléas climatiques. Des éléments de l’habitat rural traditionnel de cette région sont encore visibles, notamment dans la maison Serre.
    L'association de Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement de Crots, en partenariat avec la commune, a entrepris de nombreux travaux de restauration et de valorisation du patrimoine.
    La chapelle Saint-Benoît située au cœur du hameau, a été construite sur un ancien site païen. Sa date de fondation n'est pas connue, mais elle fut relevée par le chapitre de Boscodon en 1708 à la suite des profanations perpétuées en 1692 par les armées du Duc de Savoie, Victor Amédée II. Cette chapelle est dotée d’un très bel antependium du XVIIe siècle en cuir, placé devant l’autel.
  • Abbaye de Boscodon
    Abbaye de Boscodon - Norman Lancelot
    Petit patrimoine

    Abbaye de Boscodon

    Située à 1150 m d’altitude dans la forêt d’exception de Boscodon, au-dessus du lac de Serre-Ponçon, l’abbaye de Boscodon domine les rives de la Durance.
    Une archive de 1132 mentionne la présence de quelques ermites, autour de la chapelle Saint-Marcellin. Leur domaine est issu d’une donation du seigneur des lieux, Guillaume de Montmirail. Les moines vivent de l’élevage et de l’exploitation du bois.
    En 1142, l’évêque d’Embrun fait appel aux moines de Chalais pour venir renforcer cet ermitage. Guigues de Revel est désigné pour diriger ce groupe de religieux. Ce moine bâtisseur est un abbé hors pair : maître d’oeuvre et maître spirituel, il va diriger la construction de l’église abbatiale.
    Il est la figure la plus marquante de l’Ordre de Chalais et l’abbaye de Boscodon est son oeuvre la plus achevée et la plus prospère. Sa gestion est exemplaire : l’abbaye jouit de ressources considérables en bois, pâturages, troupeaux et vignes.
    En 1303, Chalais, la maison-mère, tombe aux mains des Chartreux. Boscodon ne devient pas chef d’ordre mais les abbés signent leurs actes : “abbé de l’Ordre de Boscodon”.
    Quand la crise secoue l’ordre tout entier, Boscodon réussit à survivre jusqu’en 1408 mais, trop isolée, elle s’affilie alors à l’abbaye bénédictine de Saint- Michel de la Cluse en Italie jusqu’en 1431, puis redevient chalaisienne.
    En 1585, les troupes protestantes de Lesdiguières s’emparent de Boscodon et l’incendient. Les moines désertent l’abbaye. En 1601, Abel de Sautereau, un abbé commendataire, reprend en main la vie du monastère : il rétablit une règle et l’abbaye connaît un véritable renouveau. Après sa mort, elle subsiste tant bien que mal une centaine d’années pour être finalement supprimée en 1769 au moment de la commission des Réguliers.
    À la Révolution française, ses bâtiments sont vendus comme biens nationaux et transformés en locaux d’habitation et d’exploitation agricole. Plusieurs familles vivent dans l’église et l’aile des moines jusqu’à la naissance de l’association des Amis de l’Abbaye de Boscodon en 1972.
  • Torrent de Boscodon
    Torrent de Boscodon - Jennifer Noris
    Géologie

    Torrent de Boscodon

    Le torrent de Boscodon est la réunion de trois torrents : l’Infernet, le Bragousse et le Colombier, présentant des versants abrupts et minéraux. C’est un véritable cas d’école en matière d’érosion et de crue torrentielles. Sa pente moyenne exceptionnelle est de 16%.
    Souvent à sec, il connait pourtant des crues très violentes. Celle de juin 1998 a charrié un bloc rocheux de 250 m3 et de 500 tonnes par la formation d’une lave torrentielle. Il forme un imposant cône de déjection à sa confluence avec la Durance, l’un des plus important d’Europe, qui crée un rétrécissement notable du lac de Serre-Ponçon, dans lequel il se jette aujourd’hui.
    L'homme a tenté de « domestiquer » ce torrent par la construction de plusieurs barrages le long de son cours et de ceux de ses affluents, destinés à casser la vitesse du torrent en créant des replats, à stabiliser les sols pentus et surtout permettre le reboisement du bassin versant, entièrement à nu au milieu du XIXe siècle.
  • La Grande Cabane
    La Grande Cabane - Norman Lancelot
    Petit patrimoine

    La Grande Cabane

    La grande cabane est une ancienne possession du chapitre de Boscodon qui s’étendait jusqu’aux prairies des alpages qui servaient de pâturages aux troupeaux de moutons appartenant aux moines.
    Elle se situe à l’entrée du vallon Clapier en quittant le torrent de l’Infernet. Un peu plus haut dans la montagne, les moines avaient érigé une chapelle, la chapelle Saint-Véran, actuellement à l’état de ruine.
  • Depuis le col de la Rousse
    Depuis le col de la Rousse - Norman Lancelot
    Col

    Col de la Rousse

    Le col de la Rousse (2147 m d’altitude) est le moins élevé des cols du massif de Parpaillon. Il marquait la frontière entre le Royaume de France (Dauphiné) et les Etats du Duché de Savoie, ou plus anciennement, la Provence. Déjà au XVe siècle, le Seigneur Dauphin se réservait le droit d’en autoriser le passage.
    En 1692, lors de l’invasion de l’Embrunais par le Duc de Savoie Victor-Amédée II, c’est par ce col que vont partir se réfugier, en Ubaye, les populations des hameaux fuyant les exactions des « Prussiens », les redoutables mercenaires de l’armée savoyarde.
    De tout temps, montés de la Provence depuis Digne et Seyne, voyageurs, commerçants, ovins en transhumance, mais aussi soudars, accédaient ici en Embrunois, après avoir franchi la fougueuse Ubaye au Pont Romain du Lauzet. Jusqu’à l’arrivée de l’automobile, cet itinéraire était le plus court pour relier la vallée de l’Ubaye à Embrun.
  • Cascade de Costeplane
    Cascade de Costeplane - Norman Lancelot
    Géologie

    Cascade de Costeplane

    Au cœur d’un environnement montagnard grandiose, cette curiosité naturelle est impressionnante. Ces cascades dites « vauclusiennes » présentent un système d’écoulement des eaux en nappe qui produit le tuf. C’est une roche poreuse sédimentaire provenant du dépôt par une eau chargée en calcaire, c’est une concrétion stratifiée qui renferme des débris végétaux. La formation de tuf enferme parfois des vides résiduels formant des grottes. Cette roche sédimentaire est parfois utilisée dans la construction (travertin). Les cascades de Costeplane sont situées dans le ravin de la Blache et sont un site de canyoning remarquable et très fréquenté.
  • Pont Romain du Lauzet
    Pont Romain du Lauzet
    Architecture

    Pont Romain du Lauzet

    Le pont roman dit « romain » franchit l’Ubaye sur la route du Lauzet à Costeplane. Le pont est constitué par une arche en ogive de 9 m de portée, qui est jetée à 40 m de hauteur au-dessus du torrent, ce qui en faisait un des plus hauts ponts de l’époque. De construction rustique, il doit être médiéval (XIVe siècle, mais une datation plus large est supposée au XIIe siècle). L’ensemble du pont et de ses abords est un site classé depuis 1938.
    Il assurait la liaison entre l’abbaye de Boscodon et l’abbaye du Laverq. Ces deux lieux de culte faisaient partie de l’ensemble des abbayes chalaisiennes, les moines y pratiquaient l’élevage ovin et la transhumance entre ces deux sites. C’est ainsi que l’on peut imaginer que les moines chalaisiens faisaient transhumer leurs troupeaux entre Boscodon et le Laverq en passant sur le Pont Romain du Lauzet il y a 900 ans !
  • Tunnel au Lauzet-Ubaye
    Tunnel au Lauzet-Ubaye - Jennifer Noris
    Histoire

    Ancienne voie ferrée de l'Ubaye

    Cette voie ferrée, dont la construction a débuté en 1909, devait relier Grenoble à Barcelonnette mais fut finalement interrompue en 1934 au profit de la ligne Veynes/Briançon. Elle n’a jamais été terminée malgré de grands travaux entrepris et bien avancés : carrières, tailles de pierre, ponts, viaducs, tunnels et voies. Le pont de Chanteloube visible dans le lac de Serre-Ponçon à Chorges, est l’un des ouvrages de cette voie ferrée.
    Les travaux de construction ont nécessité de la main d’œuvre (ouvriers, contremaitres, maîtres d’œuvre) venue d’Italie. Beaucoup se sont fixés dans la vallée, épousant Valéianes et Valéians.
    Aujourd’hui la voie et les tunnels connaissent une nouvelle destination, on peut les parcourir à pied et en VTT, il y a même des champignonnières !

Profil altimétrique


Recommandations

Dans la mesure du possible, prévoyez vos hébergements à l'avance. Certaines arrivées d'étapes correspondent à un hébergement unique :
    ▪️Villauret à Saint-Auban-d'Oze,
    ▪️les Oustaus dans la plaine de Peyssier,
    ▪️Boscodon.
Vous pouvez bien entendu fusionner ou découper des étapes à votre guise.
L’équipement pour parcourir un itinéraire sur plusieurs jours doit être adapté pour éviter toute mésaventure :
  • Vêtements de randonnée adaptés à tous les temps.
  • Chaussures de marche.
  • Sac à dos et accessoires indispensables pour la randonnée (gourde, crème solaire, trousse à pharmacie, couverture de survie, chapeau, boussole, carte IGN, sac de couchage, etc).
  • Nourriture adaptée selon les étapes envisagées.

Transport

L’itinérance est accessible en train au départ de la gare de Veynes-Dévoluy. Vous pouvez y accéder grâce à la ligne Intercités de Nuit Paris-Briançon ou par les lignes TER Valence-Briançon, Briançon-Marseille ou Gap-Grenoble.
En milieu d’itinérance, vous pouvez également utiliser la gare de Chorges. 

La ligne de bus ZOU! Gap-Barcelonnette vous ramène à la gare de Gap, puis des trains TER entre Gap et  Veynes.

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