Du village du Saix au lac de Peyssier, variante étape 1 et 2
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Du village du Saix au lac de Peyssier, variante étape 1 et 2

3. Du village du Saix au lac de Peyssier, variante étape 1 et 2

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Le départ depuis le village du Saix est une alternative au départ depuis la gare de Veynes. Cette étape rejoint le lac de Peyssier et poursuit l'itinérance.

Cette étape a des attraits multiples : passage en crêtes, vue plongeante sur le défilé du Gouravour, vues inédites sur la vallée du Buëch et le massif du Dévoluy, traversée de l'ancien hameau de la Péguière, découverte du site de l'abbaye de Clausonne et traversée du plateau de Peyssier.

Variante plus facile pour accéder au lac de Peyssier par la route forestière depuis le village du Saix en passant par le défilé du Gouravour, 1h d'ascension jusqu'à l'abbaye de Clausonne.

Les 3 patrimoines à découvrir
Histoire

Abbaye de Clausonne

L’abbaye de Clausonne est la première fille de Notre-Dame de Lure, elle-même fille de Notre-Dame de Boscodon. L’année de sa fondation n’est pas précise mais il est  possible de la dater vers 1185.
Le site de Clausonne, situé en bordure du torrent de Maraize, présente un attrait  spirituel en raison de son isolement géographique et renforce le maillage existant entre les communautés chalaisiennes méridionales de Lure, Boscodon et Valserres. Une longue journée de marche doit permettre de relier les sites entre eux, ce qui sera essentiel pour la transhumance des brebis vers la plaine de la Crau où l’abbaye de  Puyredon est fondée en 1205.

Le seigneur du Val-d’Oze fait don du domaine sur lequel les moines vont construire l’abbaye. Celle-ci possèdera également des terres, des pâturages et des vignes. Les  revenus demeurent toutefois modestes.
Malgré son isolement, l’abbaye et ses occupants vont subir plusieurs pillages et destructions. En 1573, les exactions des troupes protestantes lui sont fatales et l’abbaye disparait en tant que monastère régulier. Jusqu’à cette date, Clausonne et Boscodon auront maintenu une existence indépendante plusieurs siècles après la disparition de l’Ordre de Chalais. À partir de cette date, l’édifice sera  investi et transformé en ferme puis en mairie-école après la Révolution. Une église paroissiale a été aménagée dans le choeur pour les 80 habitants du village de Clausonne, qui a disparu après le rachat par l’État de l’ensemble du domaine pour en assurer la gestion forestière.
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Géologie

Espace Naturel Sensible de la Haute Vallée de Maraize

La Haute Vallée de Maraize, site de 2000 hectares, a été classé "Espace Naturel Sensible" par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes en 1987 du fait de la somptuosité de ses paysages et de ses caractéristiques géologiques et floristiques particulières.

Le climat, d’influence fortement méditerranéenne dans un massif alpin de moyenne altitude et très accidenté, favorise le développement d’une flore et d’une faune d’une très grande diversité grâce aux différents biotopes existants.

L’entrée dans le massif d’Aujour se fait par les gorges du  Gouravour, impressionnantes par leur étroitesse et leur hauteur. Elles offrent un panorama géologique assez  unique, et recèlent des trésors cachés, comme des  genévriers thurifères vieux de mille ans ! Les couples d’aigles et les chamois accompagnent parfois les visiteurs.

Ce territoire est aujourd’hui abandonné par les hommes : les vestiges de l’abbaye de Clausonne et la ferme du Faï sont les derniers foyers d’une occupation qui fut pourtant durable et importante. L’installation en l’an mille du  castrum d’Oze, au pic de Saint-Ponçon, sur le rebord  nord ouest du massif, illustre cette dimension tutélaire.

Ce plateau d’altitude, « château fort naturel », a abrité sur tout son espace une population nombreuse dans le lointain
Moyen-Âge ; le site d’Oze-la-vieille, en bordure du massif au-dessus du Saix, permet de mesurer à quel point Aujour n’était pas un territoire marginal, mais fut le coeur du Val- d’Oze.
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Histoire

Plaine de Peyssier

Les traces d’habitat restent assez discrètes dans le vallon et pourtant, ce territoire fut bien investi. Un castrum (château fort et village) existait près de la grange des Oustaus aux XIIe et XIVe siècles. Il était rattaché à la seigneurie d’Oze et avait été placé sous la dépendance des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le site fortifié a disparu à  l’occasion des crises de la fin du Moyen-Âge, puis a été réoccupé au cours du XVIe siècle.

Des quatre granges qui occupaient la plaine, il ne subsiste que deux bâtiments à Laboudou et aux Oustaus. Il existait
deux autres granges et maisons au Jas des Aygues et au Raugou qui sont largement ruinées. Toutes ces granges  appartenaient depuis le XVIIe siècle au moins au
seigneur de Vitrolles qui en retirait des revenus relativement importants. Elles étaient affermées à des fermiers ou métayers qui versaient une rente au seigneur contre le droit d’occuper ses terres.

À la fin des années 1870, ces granges passent à une société contrôlée par François Pavie, maire de Savines, qui revend ce domaine à l’administration des Eaux et Forêts. Les fermes situées sur les contreforts sud de Peyssier aux quartiers du Grand Pré, des Selles et de Rochecourbe étaient également habitées par des agriculteurs qui étaient propriétaires des terres environnantes. Le hameau des  Selles est abandonné au moment de la 1ère guerre  mondiale, alors que les deux autres le sont à la fin du XIXe siècle.

En 1906, ces quartiers sont déjà achetés par  l’administration des Eaux et Forêts, alors que l’essentiel du domaine des barons de Vitrolles est aujourd’hui la propriété des communes d’Esparron et de Barcillonnette.

Le nom Peyssier vient de l’occitan peissier qui vient lui- même du latin paxilli qui désigne un bassin, une retenue d’eau produite par un barrage de pieux. Dans les années 1970, un barrage a été construit pour développer  l’irrigation agricole dans le Val-d’Oze.
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Description

  1. Dans le village du Saix, descendre derrière l'église pour rejoindre la  passerelle qui enjambe le torrent de Maraize, puis poursuivre à la montée pour atteindre le col de la Combe Escure. L’ascension est un peu raide mais sur une courte distance. Balisage PR.
  2. Col de Combe Escure, poursuivre jusqu’au col de Tré Maroua, puis progresser dans les roubines de marnes sur un chemin plus large évoluant en forêt.
  3. Passage délicat et étroit dans les marnes. Déboucher ensuite sur une zone de prairie, la longer main droite pour rejoindre une allée bordée d’arbres et de murets en pierre sèche qui se dirige vers l’ancien village de la Péguière.
  4. A la Péguière, prendre à gauche en direction de l’abbaye de Clausonne. Suivre les cairns et balisage jaune pour atteindre un chemin à la descente qui arrive sur le site de l'abbaye.
  5. Poursuivre à droite pour traverser le torrent de la Péguière et rejoindre la piste forestière. Tourner à droite et monter jusqu’au lac de Peyssier. Balisage GR® au bout de 500 m.
  6. Lac de Peyssier. Longer le lac puis tout au bout, quitter le GR® dans la plaine pour prendre le sentier à droite qui rejoint le gîte de Peyssier (gîte des Oustaus).
  • Départ : Le village du Saix
  • Arrivée : Lac de Peyssier

Profil altimétrique


Accès routiers et parkings

Depuis Chabestan suivre la RD49 en direction du Saix. Au panneau Le Saix, prendre en face et traverser le pont.
Juste après le pont, prendre la petite route à droite sur 250 m jusqu’au parking au niveau de la passerelle.

Stationnement :

Parking de la passerelle

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