De Veynes à l'abbaye du Laverq en 11 étapes
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De Veynes à l'abbaye du Laverq en 11 étapes

De Veynes à l'abbaye du Laverq en 11 étapes

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Les Itinéraires Touristiques des Abbayes Chalaisiennes (ITAC) à pied offrent des étapes traversant des paysages sauvages sur des sentiers balisés en PR, GRP et GR®.

Ils permettent de relier les sites chalaisiens de Clausonne, de Valserres, de Boscodon et du Laverq et de traverser des hameaux, villages et villes riches d'histoires et de patrimoines.

Prévoyez 10 à 11 étapes pour relier la ville de Veynes à l'abbaye du Laverq dans la vallée de l'Ubaye, en passant par Tallard, Chorges, Savines-le-Lac, Le Lauzet-Ubaye.

Une variante aux étape 1 et 2 est proposée au départ du village du Saix.

Les 21 patrimoines à découvrir
Histoire

Veynes

A l’époque romaine, Davanium (Veynes) est une étape entre Vapincum (Gap) et Valence. Au moyen-âge, époque de prospérité, des marchands lombards battant monnaie, ainsi que plusieurs familles de confession juives, s’installent à Veynes. Jugées responsables de l’épidémie de peste de 1348, ces dernières seront victimes d’un pogrom qui n’épargnera que les enfants.
A la renaissance, les Veynois se convertissent au protestantisme. Persécutés sous Louis XIV, ils sont nombreux à fuir en Suisse, Allemagne et Hollande et la ville perd ainsi une partie importante de sa population active. Certains auront des destins prestigieux, tels André de Revillasc (général de l’armée prussienne) ou Abraham Patras (gouverneur de Sumatra).
En 1875, Veynes devient « cité cheminote » avec l’arrivée du chemin de de fer. Ce point central du trafic des Alpes du Sud est alors surnommé « Etoile de Veynes ». Avec le déclin de l’activité ferroviaire dans les années 1970, la ville se réoriente et devient « ville solaire ».
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Géologie

Espace Naturel Sensible de la Haute Vallée de Maraize

La Haute Vallée de Maraize, site de 2000 hectares, a été classé "Espace Naturel Sensible" par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes en 1987 du fait de la somptuosité de ses paysages et de ses caractéristiques géologiques et floristiques particulières.

Le climat, d’influence fortement méditerranéenne dans un massif alpin de moyenne altitude et très accidenté, favorise le développement d’une flore et d’une faune d’une très grande diversité grâce aux différents biotopes existants.

L’entrée dans le massif d’Aujour se fait par les gorges du  Gouravour, impressionnantes par leur étroitesse et leur hauteur. Elles offrent un panorama géologique assez  unique, et recèlent des trésors cachés, comme des  genévriers thurifères vieux de mille ans ! Les couples d’aigles et les chamois accompagnent parfois les visiteurs.

Ce territoire est aujourd’hui abandonné par les hommes : les vestiges de l’abbaye de Clausonne et la ferme du Faï sont les derniers foyers d’une occupation qui fut pourtant durable et importante. L’installation en l’an mille du  castrum d’Oze, au pic de Saint-Ponçon, sur le rebord  nord ouest du massif, illustre cette dimension tutélaire.

Ce plateau d’altitude, « château fort naturel », a abrité sur tout son espace une population nombreuse dans le lointain
Moyen-Âge ; le site d’Oze-la-vieille, en bordure du massif au-dessus du Saix, permet de mesurer à quel point Aujour n’était pas un territoire marginal, mais fut le coeur du Val- d’Oze.
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Histoire

Plaine de Peyssier

Les traces d’habitat restent assez discrètes dans le vallon et pourtant, ce territoire fut bien investi. Un castrum (château fort et village) existait près de la grange des Oustaus aux XIIe et XIVe siècles. Il était rattaché à la seigneurie d’Oze et avait été placé sous la dépendance des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le site fortifié a disparu à  l’occasion des crises de la fin du Moyen-Âge, puis a été réoccupé au cours du XVIe siècle.

Des quatre granges qui occupaient la plaine, il ne subsiste que deux bâtiments à Laboudou et aux Oustaus. Il existait
deux autres granges et maisons au Jas des Aygues et au Raugou qui sont largement ruinées. Toutes ces granges  appartenaient depuis le XVIIe siècle au moins au
seigneur de Vitrolles qui en retirait des revenus relativement importants. Elles étaient affermées à des fermiers ou métayers qui versaient une rente au seigneur contre le droit d’occuper ses terres.

À la fin des années 1870, ces granges passent à une société contrôlée par François Pavie, maire de Savines, qui revend ce domaine à l’administration des Eaux et Forêts. Les fermes situées sur les contreforts sud de Peyssier aux quartiers du Grand Pré, des Selles et de Rochecourbe étaient également habitées par des agriculteurs qui étaient propriétaires des terres environnantes. Le hameau des  Selles est abandonné au moment de la 1ère guerre  mondiale, alors que les deux autres le sont à la fin du XIXe siècle.

En 1906, ces quartiers sont déjà achetés par  l’administration des Eaux et Forêts, alors que l’essentiel du domaine des barons de Vitrolles est aujourd’hui la propriété des communes d’Esparron et de Barcillonnette.

Le nom Peyssier vient de l’occitan peissier qui vient lui- même du latin paxilli qui désigne un bassin, une retenue d’eau produite par un barrage de pieux. Dans les années 1970, un barrage a été construit pour développer  l’irrigation agricole dans le Val-d’Oze.
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Histoire

Vallée du Déoule et figure locale

La vallée du Déoule
Le caractère méditerranéen de cette vallée de Terres Noires, entaillées de profondes ravines, lui confère un climat doux. Le Déoule, affluent de la Durance, s’écoule dans cette  vallée sauvage et parsemée de petits hameaux et villages, Esparron, Barcillonnette, au coeur desquels demeurent des patrimoines restaurés à découvrir : église, lavoir, fontaine,  four communal. Au hameau d’Espréaux, trône une petite  chapelle entièrement restaurée.
On a peine à imaginer qu’au XIIIe siècle, le vieil Esparron se réfugiait sur les hauteurs du rocher de St-Pierre et  comprenait six villages de belle taille, chacun avec sa chapelle et son cimetière.
Barcillonnette, héritière du Val Civique, a été l’un des  villages où la fibre révolutionnaire a vibré fortement. Rares étaient les communes rurales qui penchaient pour les valeurs républicaines et laïques dans un milieu très  imprégné de traditionalisme religieux. Barcillonnette a longtemps incarné cette singularité.

Saoussa, magicien local
Pierre Clavel, surnommé Saoussa, est né à Esparron et a fréquenté le territoire compris entre Veynes, Serres et Tallard au XIXe siècle. Berger d’un maigre troupeau, il passait son temps à parcourir le pays, se faisant héberger par les uns et par les autres, qui n’osaient lui refuser l’hospitalité. Il se consacrait à l’exercice de thérapeutiques empirico-magiciennes ou à la pratique de la magie et de la sorcellerie. Il jouait des tours à ceux qui ne le recevaient  pas correctement. Il passait pour un guérisseur à l’aide des plantes et de la magie, ayant un lien particulier avec les serpents.
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Géologie

Promontoire rocheux du massif de Céüse

La montagne de Céüse est un bel exemple de cuvette structurale perchée culminant à 2016 m d’altitude. Sa corniche en forme de fer à cheval est constituée de très
belles falaises de calcaire tithonique de 30 m à 130 m de hauteur.
Elles sont équipées pour la pratique de l’escalade, très renommées et prisées par les grimpeurs. On y trouve l’une des voies les plus difficiles au monde : Biographie ou Realization : 9a+ (niveau extrême en escalade).
C’est également le berceau d’une biodiversité riche et reconnue intégrée à un site Natura 2000. Vous pourrez y apercevoir la marmotte, le crave à bec rouge ou le faucon pèlerin.
Céüsette ou la Petite Céüse, située en face de l’autre côté du col des Guérins, constitue un promontoire sur la vallée de la Durance.

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Histoire

Tallard et son château

Tallard
Les premières traces d’implantation humaine datent du paléolithique. Des fouilles, sur l’actuel aérodrome de  Tallard, ont révélé la présence d’un village très actif qui atteste d’une sédentarité inédite pour l’époque.
L’implantation stratégique de Tallard est d’abord liée à des intérêts commerciaux. Le site se trouve sur le parcours joignant Marseille au Piémont italien en passant par la vallée de l’Avance, et permet de contourner Gap le long de l’ancienne voie romaine. L’actuel village s’implante à la suite de la construction du château fort au XIVe siècle. Auparavant, le village était perché à Ville Vieille pour s’isoler des voies de passage et donc des pillages.

et son château
Le château de Tallard est l'un des édifices fortifiés  médiévaux les plus notables des Hautes- Alpes. Il était protégé à l’est par la haute falaise dominant le lit de la Durance ; au sud par un large fossé creusé ; à l’ouest et au
nord par les remparts fortifiés entourant le village  rassemblé au pied du château.
Un réseau de galeries souterraines permettait aux habitants d’accéder aux puits en période de fermeture des portes. On entrait dans le bourg par cinq portes, seule celle de Durance est encore visible. Les remparts ont été détruits au début du XXe siècle pour la construction de maisons, la nouvelle place du village se retrouve à l’extérieur des remparts. L’église du village, auparavant à l’extérieur des remparts, a été détruite et au XVIIe siècle, il a été décidé de
relocaliser l’église Saint-Grégoire à l’intérieur des remparts.
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Histoire

Site des trois châteaux à Jarjayes

Au haut Moyen-Âge, l’implantation d’un premier village est attestée au quartier de Saint-Pierre où se trouve encore le cimetière. Au Xe siècle, Raimbert de Jarjayes et Girberge, sa femme, firent donation d’une terre. Première apparition du
nom de Jarjayes sous sa forme ancienne de « Gargaia ».

C’est au XIe siècle que le village fortifié (castrum) de   Tréchatel est construit sur un mamelon se terminant par un rocher escarpé dominant les vallées de l’Avance et de la Durance. Un château est construit sur la face sud un peu en contrebas, le tout est protégé par une muraille. Tréchatel  signifie « derrière le château » et non « trois châteaux » comme il est appelé encore aujourd’hui. Une chapelle seigneuriale attenante au château a été édifiée.

Au XIIe siècle, Béatrix d’Aix, Dame de Jarjayes, épouse Arnaud  Flotte et lui apporte en dot une partie de la Terre de  Jarjayes. Leurs descendants formeront les bases des  coseigneuries qui ont régné sur Jarjayes jusqu’au début du XVIIIe siècle.

C’est Béatrix de Jarjayes qui donne, en propriété à l’abbaye  de Boscodon et au Prieuré du Puy-St- Maurice, tout le mas de Malcor qui s’étend depuis l’Avance jusqu’à la Durance.
Au XVIe siècle, durant les guerres de Religion, le Dauphiné va connaître une période très confuse, chargée de  désordres, conflits, massacres. Inquiété par cette forteresse au main des catholiques, Lesdiguières entreprit un siège du village fortifié. Les 140 coups de canon eurent raison du château et de l’église, le village se rendit au bout d’une semaine.  Cette période marque l’abandon progressif du rocher escarpé au profit de la construction d’un village à l’emplacement actuel.

Vers la fin du XVIIe, dans la période de la Ligue d’Augsbourg qui regroupe la plupart des pays européens contre Louis XIV, Jarjayes est à nouveau incendié par le Duc de Savoie et l’église est fort endommagée.
Du passé de Jarjayes ne demeurent que les vestiges de l’église qui était située à l’intérieur du castrum. Elle a été remplacée au milieu du XIXe siècle par l’église actuelle qui porte le même nom que l’ancienne, Saint-Pierre et Saint-Martin.
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Savoir-faire

Du vin dans les Hautes-Alpes

Créée en 1950, la Cave des Hautes Vignes de Valserres est l’unique cave coopérative vinicole des Hautes-Alpes. Elle rassemble et vinifie les raisins des coteaux de l’Avance et de la Durance sous l’appellation Hautes-Alpes Indication Géographique Protégée. Les vignes, plantées entre 600 et 900 mètres d’altitude, sont soumises à de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit. Associés au climat et au sol, les raisins donnent des vins présentant une belle  fraicheur.
Le vignoble haut-alpin regroupe une belle diversité de cépages dont les principaux sont : chardonnay, cabernet, merlot, viognier, vermentino ainsi que le mollard qui signifie « petite montagne », ancien cépage rare et historique du département.
Au-delà de la cave coopérative, vous pouvez partir à la  rencontre de vignerons et de vigneronnes passionnés : il existe une dizaine de domaines viticoles dans les Hautes-Alpes.
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Histoire

Prieuré chalaisien de Saint-Maurice

Au sommet de la montagne Saint-Maurice, à 1 359 m  d’altitude, a été construit un prieuré rattaché à l’ordre de  Chalais en 1157. Un document fait état d’une « donation à l’abbaye de Bauscodon et à la maison du Puy-Saint- Maurice par Beatrix de Jarjayes et Arnaud Flotte ». Le  monastère possédait déjà des vignes dans cette vallée, indispensables à la fabrication du vin eucharistique.

Tout au long de son histoire, ce prieuré demeure une dépendance de Boscodon, jusqu’à sa destruction au cours  des guerres de Religion. Quelques clapiers sont encore visibles mais ils ne permettent cependant pas de relever le  plan de situation des anciens bâtiments.

Une chapelle a été construite au sommet de  la montagne. Elle est située dans un site accueillant pour une pause bien méritée à l’ombre de tilleuls magnifiques. Elle a été bâtie en l’honneur de saint Maurice. Il s’agit probablement de l’officier de la légion thébaïne martyrisé dans le Valais au IIe siècle. L’histoire nous relate : « Qu’au printemps 1664, Benoîte Rencurel qui garde son troupeau en ce lieu rencontre un vieillard très beau et à la longue barbe. " Je suis Maurice " lui dit-il. Il lui annonce que le lendemain, elle verra la Mère de Dieu, au Vallon des Fours, au-dessus de l’église de Saint-Etienne-le- Laus. Il lui donne un bâton pour se protéger contre les loups. Le lendemain,
commencent les apparitions du Vallon des Fours qui vont durer jusqu’au 29 août 1664. »
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Histoire

Saint-Etienne-le-Laus et Notre-Dame du Laus

Sant-Estienne-lo-Laus en occitan s’appelait précédemment Saint-Etienne d’Avançon, qui rappelait son appartenance à la baronnie du même nom. Laus est un mot provençal alpin qui signifie « lac », rattaché à l’existence d’un lac  aujourd’hui asséché mais laissant place à la fertile vallée de l’Avance.

En 1664, une bergère de 17 ans, Benoîte Rencurel, eut des visions et des entretiens avec la Vierge s’étalant sur 4 mois au vallon des Fours au-dessus de Saint-Etienne. Elle confie à Benoîte la mission de faire élever une église en son honneur au hameau du Laus, sur l’emplacement d’un petit oratoire construit en 1640, sous le titre de Notre-Dame de Bon-Rencontre. Dès 1665, le site fut très rapidement un lieu de pèlerinage trèsfréquenté. Recouvrant la chapelle de Notre-Dame de Bon-Rencontre, l’église est édifiée entre 1666 et 1669. Un couvent, destiné à l’origine à des pères jésuites, est ajouté, ainsi que divers lieux d’habitation et d’accueil de pèlerins, des chapelles et oratoires sur les lieux d’apparitions.

La fréquentation du sanctuaire, très importante dès les  premières années, s’est maintenue au cours des siècles, avec un arrêt lors de la Révolution française. Le chiffre de 200 000 pèlerins a été franchi dans ce lieu relativement  reculé et excentré.

Les sites à visiter en dehors du sanctuaire sont l’église paroissiale du village, où Benoîte Rencurel a été baptisée en 1647, la maison natale de celle-ci et quelques chapelles et oratoires rappelant les lieux et moments marquants de l’apparition de la Vierge Marie.
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Histoire

Ville de Chorges

L’église Saint-Victor date du début du XIIe siècle. De style roman à l’origine, l’église a subi de nombreuses restaurations, notamment aux XVe et XVIIe siècles. Ainsi,
la croisée d’ogive de la voûte et la fenêtre de la chapelle de la Vierge sont de style gothique flamboyant (XVe siècle). La
voûte est en anse de panier. Le clocher a été reconstruit en 1690 après avoir été détruit par la foudre. L’église a été classée Monument Historique en 1862.

La fontaine de la place Lesdiguières date de 1548. C’est l’une des plus anciennes et plus belles fontaines du département. Elle est construite en marbre rose local. L’eau s’écoule par des dégorgeoirs qui rappellent le bestiaire  fantastique du Moyen-Âge. Cette fontaine bénéficie d’une protection au titre des Monuments Historiques. Elle fut restaurée en novembre 2014.
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Petit patrimoine

Eglise de Saint-Apollinaire

L’église, implantée sur un promontoire comme pour affirmer sa domination spirituelle, trône au milieu du village. Elle a subi plusieurs destructions lors des guerres de Religion. Seul le beau porche garde les traces de ses origines du XIIe siècle. Un cadran solaire moderne orne son flanc sud. La vue est remarquable sur la retenue de Serre-Ponçon, Savines-le-Lac et ses environs ainsi que sur les sommets de la rive gauche de la Durance (Grand Morgon, Pic de Charance, Parpaillon).
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Lac

Barrage et Lac de Serre-Ponçon

La Durance est une rivière dite « capricieuse » qui prend sa source à l’ubac de Montgenèvre et se jette dans le Rhône
en Avignon. Ses crues étaient redoutées en raison des nombreux dégâts qu’elle pouvait causer sur les terres agricoles, ouvrages et maisons.

Cette rivière était utilisée comme voie de transport pour le commerce du bois du Moyen-Âge jusqu’au dernier quart du XIXe siècle. Les troncs d’arbres abattus dans les forêts étaient assemblés par des liens végétaux pour constituer
des radeaux, que les radeliers menaient jusqu’au Rhône.

L’idée de construire un barrage sur la Durance remonte à 1856, notamment pour réguler les débits et constituer un
immense réservoir d’eau pour l’agriculture. Le barrage actuel a été conçu pour la production d’énergie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et également
pour l’irrigation. Les travaux ont débuté en 1955 et le  barrage a été mis en eau en 1960. Sa retenue d’eau est assurée par l’un des plus grands barrages poids (en terre) d’Europe flanqué entre deux rochers, le Serre-Ponçon et le Serre de Monge sur les communes de Rousset et de La Bréole.

Cette gigantesque retenue d’eau a façonné en aval les paysages de la Durance où l’arboriculture et l’agriculture se sont fortement développées en fond de vallée, occupée également par les infrastructures routières et le canal EDF.

À visiter : le Muséoscope du Lac de Serre- Ponçon à Rousset et la Maison de l’Eau et des Énergies au pied du barrage.
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Histoire

Savines-le-Lac

Le village
Le village de Savines a changé deux fois d’emplacement au cours de l’histoire. Le premier village était situé en rive droite de la Durance, au fond du torrent de Réallon, à l’actuel lieu-dit la Paroisse, où se trouvent encore les ruines de l’ancien château des comtes de La Font de Savine, et celles de la première église paroissiale. Ce premier village, abandonné à la fin du XVIIIe siècle du fait des ravages causés par le torrent de Réallon, s’est alors établi sur la rive gauche de la Durance.

Le second Savines datant du début du XIXe siècle fut détruit en 1961 lors de la mise en eau du barrage de Serre-Ponçon. L’évacuation des habitants inspira le film L’Eau Vive de François Villiers, d’après un scénario de Jean Giono et avec la musique éponyme de Guy Béart.

Un nouveau village, renommé Savines-le- Lac, oeuvre de l’architecte Achille de Panaskhet, est alors reconstruit dans le style architectural des années 60, plus en hauteur sur la rive gauche du lac. Le village est aujourd’hui une station balnéaire et portuaire, aux portes du Parc national des Écrins, entourée de hauts sommets (Le Grand Morgon, les aiguilles de Chabrières et le Mont Guillaume).

Le mandement de Savines, riche en forêts, champs et pâturages s’étendait au XIVe siècle sur un territoire d’une
superficie de 13 500 hectares alors qu’aujourd’hui, il n’occupe plus que le 1/10e de la surface d’origine,  essentiellement composée de forêt.

Pont de Savines-le-Lac
Le Pont de Savines-le-Lac est lié à l'histoire du barrage de Serre-Ponçon. Ce pont routier d’une longueur de 924 mètres est un ouvrage d’art qui relie la rive droite à la rive gauche du lac sur laquelle a été implanté le nouveau  village : Savines-le-Lac. Il utilise une technique innovante à l’époque : le béton précontraint. D’autre part, ses piles sont creuses de manière à annuler les pressions de l’eau qui s’exercent à l’intérieur et l’extérieur de ces piles. Ce pont est un passage essentiel à travers le département des Hautes-Alpes pour rejoindre l’Italie.
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Flore

Forêt d'Exception® de Boscodon

Ecrin forestier de l’abbaye, la forêt domaniale de Boscodon fait partie de ces forêts qui ont été forgées par l’action de l’homme. Sa gestion multifonctionnelle conciliant enjeux économique, écologique et social, en a fait une référence pour l’exploitation des ressources naturelles depuis la fin des années 1990.

Elle est aussi refuge pour la biodiversité. Elle rentre ainsi dans le cercle des dix-sept forêts françaises parmi les plus remarquables qui ont mérité un signe de reconnaissance spécifique : le label forêt d’Exception®.

Les destins de la forêt et de l’abbaye de Boscodon ont toujours été étroitement liés. La forêt doit en partie son origine aux moines de l’abbaye, laquelle abbaye doit une partie de sa renommée et de ses revenus à la forêt. L’abbaye représente la porte d’entrée principale de la forêt domaniale. Le dernier lien historique et symbolique entre la forêt et l’abbaye est la redécouverte par les forestiers de l’Office National des Forêts en 2012, de la source d’eau d’origine, permettant d’alimenter à nouveau la fontaine (lavabo) du cloître.

La forêt de Morgon, située entre les portes de Morgon et Savines-le-Lac fait l’objet d’un mandement ancien, modèle d’organisation administrative (syndicat) datant du Moyen Âge. Que le mandement de Savines perdure encore aujourd’hui a de quoi surprendre ! C’est en France l’une des rares subsistances de cette administration moyenâgeuse très répandue à l’époque.
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Histoire

Abbaye de Boscodon

Située à 1 150 m d’altitude dans la forêt d’exception de Boscodon, au-dessus du lac de Serre-Ponçon, l’abbaye de Boscodon domine les rives de la Durance.

Une archive de 1132 mentionne la présence de quelques ermites, autour de la chapelle Saint-Marcellin. Leur  domaine est issu d’une donation du seigneur des lieux, Guillaume de Montmirail. Les moines vivent de l’élevage et de l’exploitation du bois.

En 1142, l’évêque d’Embrun fait appel aux moines de  Chalais pour venir renforcer cet ermitage. Guigues de Revel est désigné pour diriger ce groupe de religieux. Ce moine bâtisseur est un abbé hors pair : maître d’oeuvre et maître spirituel, il va diriger la construction de l’église abbatiale.
Il est la figure la plus marquante de l’Ordre de Chalais et l’abbaye de Boscodon est son oeuvre la plus achevée et la
plus prospère. Sa gestion est exemplaire : l’abbaye jouit de ressources considérables en bois, pâturages, troupeaux et vignes.
En 1303, Chalais, la maison-mère, tombe aux mains des Chartreux. Boscodon ne devient pas chef d’ordre mais les abbés signent leurs actes : “abbé de l’Ordre de Boscodon”.

Quand la crise secoue l’ordre tout entier, Boscodon réussit à survivre jusqu’en 1408 mais, trop isolée, elle s’affilie alors à l’abbaye bénédictine de Saint- Michel de la Cluse en Italie jusqu’en 1431, puis redevient chalaisienne.

En 1585, les troupes protestantes de Lesdiguières  s’emparent de Boscodon et l’incendient. Les moines  désertent l’abbaye. En 1601, Abel de Sautereau, un abbé commendataire, reprend en main la vie du monastère : il rétablit une règle et l’abbaye connaît un véritable  renouveau. Après sa mort, elle subsiste tant bien que mal une centaine d’années pour être finalement supprimée en 1769 au moment de la commission des Réguliers.

À la Révolution française, ses bâtiments sont vendus  comme biens nationaux et transformés en locaux  d’habitation et d’exploitation agricole. Plusieurs familles vivent dans l’église et l’aile des moines jusqu’à la naissance de l’association des Amis de l’Abbaye de Boscodon en 1972.
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Géologie

Torrent de Boscodon

Le torrent de Boscodon est la réunion de trois torrents : l’Infernet, le Bragousse et le Colombier, présentant des versants abrupts et minéraux. C’est un véritable cas d’école en matière d’érosion et de crue torrentielles. Sa pente moyenne exceptionnelle est de 16%.

Souvent à sec, il connait pourtant des crues très violentes. Celle de juin 1998 a charrié un bloc rocheux de 250 m3 et de 500 tonnes par la formation d’une lave torrentielle. Il forme un imposant cône de déjection à sa confluence avec la Durance, l’un des plus important d’Europe, qui crée un rétrécissement notable du lac de Serre-Ponçon, dans lequel il se jette aujourd’hui.

L'homme a tenté de « domestiquer » ce torrent par la construction de plusieurs barrages le long de son cours et de ceux de ses affluents, destinés à casser la vitesse du torrent en créant des replats, à stabiliser les sols pentus et surtout permettre le reboisement du bassin versant, entièrement à nu au milieu du XIXe siècle.
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Histoire

La Grande Cabane

La grande cabane est une ancienne possession du chapitre de Boscodon qui s’étendait jusqu’aux prairies des alpages qui servaient de pâturages aux troupeaux de moutons apparenant aux moines.
Elle se situe en quittant le torrent de l’Infernet, à l’entrée du vallon Clapier. Un peu plus haut dans la montagne, les moines avaient érigé une chapelle, la chapelle Saint-Véran, actuellement à l’état de ruine. 
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Col

Col de la Rousse

Le col de la Rousse (2147 m d’altitude) est le moins élevé des cols de la chaîne des Parpaillon. Il marquait la frontière entre le Royaume de France (Dauphiné) et les Etats du Duché de Savoie, ou plus anciennement la Provence. Déjà, au XVe siècle, le Seigneur Dauphin se réservait le droit d’en autoriser le passage.
En 1692, lors de l’invasion de l’Embrunais par le Duc de Savoie Victor-Amédée II, c’est par ce col que vont partir se réfugier en Ubaye, les populations des hameaux fuyant les exactions des « Prussiens » les redoutables mercenaires de l’armée savoyarde.
De tout temps, montés de la Provence depuis Digne et Seyne, voyageurs, commerçants, ovins en transhumance, mais aussi soudars, accédaient ici en Embrunois, après avoir franchi la fougueuse Uabye au Pont Romain du Lauzet.
Jusqu’à l’arrivée de l’automobile, cet itinéraire était le plus court pour accéder en Ubaye depuis Embrun.

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Géologie

Cascades de Costeplane

Au coeur d’un environnement montagnard grandiose, cette curiosité naturelle est impressionnante. Ces cascades dites « vauclusiennes » présentent un système d’écoulement des
eaux en nappe qui produit le tuf. C’est une roche poreuse sédimentaire provenant du dépôt par une eau chargée en
calcaire, c’est une concrétion stratifiée qui renferme des débris végétaux.
La formation de tuf enferme parfois des vides résiduels  formant des grottes. Cette roche sédimentaire est parfois utilisée dans la construction (travertin). Les cascades de Costeplane sont situées dans le ravin de la Blache et sont un site de canyoning remarquable et très fréquenté.
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Histoire

Abbaye du Laverq

L’abbaye du Laverq fut fondée en 1135. Les abbayes de Boscodon et du Laverq semblent avoir une histoire  indépendante de 1130 à 1142, date à laquelle l’abbaye du Laverq rejoint Boscodon et devient alors prieuré. Toutes deux rejoignent l’abbaye-mère de l’Ordre de Chalais, située à Voreppe en Chartreuse.
Cette dernière, à proximité de l’Ordre voisin et concurrent des Chartreux, essaima sur la Provence.
Les moines du Laverq, fidèles à la Règle de Saint-Benoît, conjuguaient la vie religieuse et le travail manuel. Ils sont à
l’origine du développement de l’Ubaye.
Les moines n’étaient pas des ermites solitaires mais de véritables entrepreneurs. Ils étaient aidés de nombreux laïcs. Ainsi, l’exploitation du bois, l’élevage ovin et l’agriculture ont constitué leurs ressources et celles de toute la vallée de l’Ubaye pendant longtemps.

En 1354, l’abbaye du Laverq disparut dans un incendie, quelques moines restèrent jusqu’au XVIe siècle. En 1597,
la plupart des moines encore présents furent exterminés, les derniers survivants rejoignirent alors Boscodon avec
plusieurs familles et créèrent le hameau des Traversettes.
 
À la Révolution française, tous les biens monastiques furent déclarés « biens nationaux », vite revendus à de riches propriétaires privés.

À l’entrée du hameau, on aperçoit les ruines de ce qui était probablement la chapelle de l’ancienne abbaye, devenue
ensuite chapelle des Pénitents jusqu’à l’édification de l’église actuelle. Cette dernière date du XVIIe siècle. Le porche d’entrée en tuf grossièrement taillé a peut-être été construit en récupérant les pierres de l’ancienne abbaye. Le clocher de style lombard a été construit plus tard, en 1892. Sa cloche initiale, datée de 1735, a été remplacée en 1991.

L’association pour la Protection et l’Aménagement du vallon du Laverq a restauré ces ruines, en grande partie rasées lors de la construction de la piste en 1968
Elle perpétue la mémoire des moines et convers qui ont donné vie au vallon il y a une dizaine de siècles.
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Profil altimétrique


Recommandations

Itinéraires Touristiques des Abbayes Chalaisiennes

Transport

Renseignements :
  • Office de Tourisme des Sources du Buëch à Veynes : 04 92 57 27 43, www.sources-du-buech.com
  • Office de Tourisme Gap-Tallard-Vallées à Gap : 04 92 52 56 56, www.gap-tallard-vallees.fr
  • Bureau d'Information Touristique de Serre-Ponçon Chorges : 04 92 50 64 25, www.serreponcon.com
  • Office de Tourisme de Serre-Ponçon Vallées à La Bâtie Neuve : 04 92 54 41 18, www.serreponconvallees.com
  • Office de Tourisme Intercommunal du Savinois Serre-Ponçon : à Savines-le-Lac : 04 92 44 31 00, www.savines-le-lac.stationverte.com
  • Office de Tourisme de Serre-Ponçon à Embrun : 04 92 43 72 72, www.serreponcon.com
  • Office de Tourisme Ubaye Tourisme : 04 92 81 04 71, www.ubaye.com
Train : 
  • Gare SNCF à Veynes, Gap, Chorges, Embrun, renseignements : , www.sncf-connect.com/ter :
  • ligne Marseille-Briançon
  • lignes Grenoble-Briançon, Valence-Briançon, Paris-Briançon
Bus :
  • SCAL (Société des Cars Alpes Littoral) à Gap, 04 92 51 06 05, www.autocars-scal.fr : ligne Marseille-Sisteron-Gap-Briançon
  • Ligne LER ZOU, www.services-zou.maregionsud.fr :
  • ligne Veynes-Embrun
  • ligne aéroport Marseille-Provence-Aix TGV, Sisteron, Gap
  • lignes Gap-Tallard, Sigoyer-Gap
  • ligne Barcelonnette-Le Lauzet-Ubaye-Gap

Accès routiers et parkings

Stationnement :

Parking central de Tallard

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